France AVC 03 - Témoignage de René VALLAS

Le 22 janvier 2004, je suis hospitalisé en urgence au Centre hospitalier de Vichy (CHV) pour un éventuel infarctus du myocarde, je suis donc sous anticoagulant.
La nuit du 24 janvier vers cinq heures je me réveille paralysé du côté droit (jambe, bras, la bouche sur le côté et plus de paroles : je suis aphasique).
Étant en cardiologie, les secours sont immédiats, infirmiers, médecins, scanner, et le diagnostic : « AVC ischémique », puis tout s’enchaîne :
- Un mois en cardiologie
- Trois mois en rééducation
- Un mois en hospitalisation de jour pour poursuivre ma rééducation
Au menu de ma rééducation :
- Kiné tous les jours
- Ergothérapie : tous les jours.
- Orthophonie deux à trois fois par semaine, séances très importantes pour réapprendre à parler, l’aphasie étant une séquelle majeure.
C’est très fatigant tout ça, c’est certain, mais il faut en passer par là pour s’en sortir le mieux possible, il faut beaucoup de courage, de persévérance et croire fortement à un avenir meilleur.
Pendant deux ans je suis allé chez l’orthophoniste et le kiné, et depuis, chaque année quelques séances de kiné pour maintenir ce qui est acquis.
- La jambe est revenue quinze jours après l’AVC en me laissant une petite claudication.
- La parole est revenue autrement, je me fais bien comprendre, en parlant lentement et surtout sans m’énerver !
- Quant au bras, aucune récupération n’a été possible, il est définitivement paralysé.
Voilà mon histoire, c’est comme ça, la vie continue et malgré le handicap, je profite des petits bonheurs que m’offre la vie.
J’ai quatre-vingt-deux ans, j’en avais soixante-dix au moment de l’AVC…

Le 24 février 2015

René VALLAS